Bien évidemment, la réponse est oui ! Une cuisine italienne existe ! Même si en regardant toutes les différences géographiques, historiques et sociales qu’en caractérisent l’évolution on pourrait se poser la question.
L‘Italie a sûrement une histoire complexe centrée sur la coexistence de populations d’origines différentes. N’empêche que les différentes identités et les différentes cultures ont toujours dialogué entre elles, en échangeant et en « jouant » avec leurs particularités.
Même si le campanilisme a toujours été très fort en Italie, il n’a pas empêché les contacts et les échanges des connaissances, des recettes ou – des produits.
Pendant que les familles sauvegardaient leurs traditions en les mélangeant en même temps grâce aux échanges liés aux mariages et aux migrations internes, les chefs cuisiniers voyageaient avant de revenir en Italie pour ramener leurs nouvelles découvertes et les proposer dans leur pays d’origine.
Autant de différences donc qui ont trouvé une force d’agrégation dans le partage.
Toutes les recettes et les traditions ont petit à petit conflué dans un grand et unique fleuve qui peut être appelé la cuisine italienne sans qu’aucune tradition puisse vraiment revendiquer une supériorité sur une autre. Certaines traditions se sont sûrement imposées à niveau nationale comme le Panettone dont l’origine milanaise ne lui a pas empêché de devenir depuis presque un siècle le gâteau de Noël par excellence ou les pâtes à l’Amatriciana qui depuis très longtemps ont abandonné le territoire de la ville d‘ Amatrice pour se faire connaître partout en Italie (et dans le monde entier à vrai dire !).
Toutes les différences trouvent donc une unité dans le concept de gastronomie italienne. Et ce sont justement ses différences et sa capacité à les intégrer et en intégrer d’autres qui lui ont permis de se faire apprécier partout. Quand nous pensons à la gastronomie italienne nous devrons donc la penser comme une mosaïque dont nous regardons l’image entière tout en pouvant distinguer les multiples tesselles.
En regardant toutes les différences géographiques, historiques et sociales qu’en caractérisent l’évolution on pourrait se poser la question. Bien évidemment, la réponse est oui ! Une cuisine italienne existe !
A dépit de ce que beaucoup de monde croit, la bruschetta est typique surtout des régions du centre de l’Italie. Dans presque toutes les régions d’Italie des recettes existent à base de pain grillé mais la bruschetta dans le sens plus connu du mot vient de Toscane, Latium, Ombrie, Marches ou Abruzzes.
Plat typique des paysans et apprécié également par les artisans et les ouvriers, c’était la façon la plus simple d’utiliser le pain qui commençait à rassir. Il faut considérer qu’anciennement dans les campagnes le pain était préparé une fois par semaine et conservé dans la maie. Bien évidemment, vers la fin de la semaine il n’était plus trop frais et commençait même à durcir. De l’assaisonner ou encore de le griller c’était une bonne façon de continuer à l’utiliser.
La bruschetta est une recette très liée à la culture de l’huile, bien évidemment.
La recette traditionnelle prévoit de faire réchauffer le pain sur la grille (si vous avez un barbecue, profitez-en) ou dans le four. Aujourd’hui il est bien possible de le réchauffer dans une poêle antiadhésive.
Pour le pain, il est bien d’utiliser du pain de campagne ou du pain au levain coupé en tranche épaisses (à peu près deux centimètres).
Une fois réchauffées pendant deux minutes de chaque côté, il faut tout de suite frotter les tranches avec une gousse d’ail. Avec la chaleur du pain, l’ail pourra fondre sur la surface.
Ajouter du sel et de l’huile d’olive vierge extra. Si vous l’aimez, ajouter également un peu de poivre.
A l’origine la bruschetta n’est rien d’autre que ça. Un vrai délice à savourer, croyez-moi !
Aujourd’hui elle est préparée partout comme une entrée ou pour un gouter mais encore traditionnellement elle est préparée à l’automne pour gouter la nouvelle huile de l’année car il n’y a pas d’autres saveurs qui peuvent en altérer la dégustation.
Bien évidemment, à la recette de base plusieurs variantes se sont ajoutées. La plus classique est celle avec une tartare de tomate, que très probablement vous connaissez déjà.
Sous des appellations variées, la bruschetta froide avec la tomate et la mozzarella est typique plutôt des régions du sud de l’Italie, et c’est logique.
Dans certaines régions du sud comme dans les Pouilles par exemple plutôt que d’utiliser le pain rassis des pains spéciaux appelés « friselle » sont utilisés, mais de cela nous en parlerons dans un autre article.
Chaude ou froide, avec seulement de l’huile ou enrichie avec des sous-huile ou des sauces, avec l’ajout ou pas d’ingrédients comme les anchois ou le hareng, la bruschetta reste une préparation simple, rapide et très savoureuse dont toute la richesse réside dans la qualité des ingrédients utilisés. Et dans l’amour qu’on met dans la préparation, bien évidemment !